La naissance, çà et là, de quelques mouvements dits "citoyens" ne saurait dispenser le peuple de se pencher sur ceux qui les fondent.

On s'aperçoit très vite que, par un miracle assez peu surprenant, ceux qui poussent un coup de gueule en ce moment contre la nullité criminelle des Hollande Moscovici, Valls etc sont ceux qui ont dîné à la table de l'oppresseur pendant trente ans. C'est d'eux qu'il faudrait exiger une déclaration de patrimoine. Par exemple de cet ex-jeune écrivain chéri de ces dames, fils d'un cinéaste bien en cour sous Pompidou, lui-même fils d'un dignitaire de Vichy. Ce jeune homme au sourire si doux aura passé sa vie entière à flatter les femmes tout en prétendant être fidèle à la sienne et à essayer de culbuter l'opinion dès qu'il la sentait frémir. Il s'est d'abord commis dans tous les dîners de cette France qui profite de l'autre avec morgue et ironie, cette France qui organisait des dîners de cons, celle que j'appelle la France des abonnés, ensuite il s'est publiquement démarqué des fautes de son grand père collabo pour montrer qu'il était un bon garçon,  et comme désormais tant d'efforts lui ont valu l'estime et le soutien de ceux qui vont bientôt mordre la poussière au milieu des décombres et auprès de qui il aura finalement joué les vichystes comme papy, il nous fait, fortune faite, le coup du lanceur d'alerte, un peu comme les miliciens revêtaient, en hâte, des tenues de maquisards derrière les poubelles en 1945.

Soutenons les vrais résistants, la libération est proche, et interdisons à ceux qui nous ont menés là de se glisser parmi les vainqueurs.