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Si la ministre de la Culture avait l'intention d'avancer masquée et de prétendre défendre la liberté de la presse en général, contre les patrons qui prétendent se mêler du contenu des chaînes et des journaux qu'ils achètent, les derniers commentaires parus sont trop directs, puisqu'ils titrent pratiquement tous qu'elle "fourbit des mesures anti-Bolloré". S'il s'agissait de faire croire que son inquiétude ne visait personne en particulier c'est non seulement raté mais ridicule.
 
La raison pour laquelle l'annulation du concert de Verdun m'importait un peu, c'est que les paroles de la chanson "On t'a humilié" m'ont fait bondir il y a huit ans. J'ai essayé de signaler l'anomalie monstrueuse qui consistait à appeler à la mutilation et au meurtre, sur le territoire français, d'une catégorie de la population comme les homosexuels.
 
Voilà vingt ans que la télévision nous inflige chaque semaine la description des mutilations et des humiliations subies par de pauvres gens tombés par hasard sur un tueur en série.
Si, en matière de violence, les esprits faibles s’inspirent du tout-venant, c’est avant tout parce que personne n’a voulu en contrôler la nature. On nous a dit que le “gang des barbares” était formé de gens influençables. On nous a dit qu’ils ont accrédité "le cliché de la famille juive qui cache un magot".
 
«Il n'a pas mieux à faire en ce moment?»
Voilà ce qu'on lit le plus souvent dans les forums à propos de l'escapade-surprise du président de la République dans un théâtre parisien, en compagnie de deux de ses ministres.
 
La première leçon de notre histoire récente est que la France d’aujourd’hui nourrit déjà depuis vingt, trente, cinquante ans, ceux qu’elle acclamera demain. Inconnus ou méconnus, ils sont parmi nous. Ils analysent la vie sociale en attendant l’heure d’agir. Nous nous demanderons bientôt comment nous avons pu les ignorer si longtemps. Nous sommes semblables à ces myriades d’objets célestes dont le tournoiement est influencé par un puits de gravité invisible dans lequel ils tomberont un jour.
 
En tout cas il n'est pas interdit de l'imaginer. Devant l'agitation qui se répand à la faveur des premiers beaux jours de mai-juin, devant l'accentuation du mouvement des "Nuits debout",
 
On essaie visiblement de désamorcer, en haut lieu, la bombe Piquemal mais il est trop tard. On n'en parle plus mais tout le monde y pense.A l'approche de sa comparution en mai prochain nous aurons assisté à tant d'événements nouveaux allant dans le sens de ce qu'il affirmait qu'il va passer pour un héros de la vérité, même s'il choisit de la fermer.
 
La naissance, çà et là, de quelques mouvements dits "citoyens" ne saurait dispenser le peuple de se pencher sur ceux qui les fondent.
 
La plupart de nos concitoyens sont convaincus que le système leur "fourgue" en permanence une pensée recommandée et ceux qui la profèrent, mais ils sont moins conscients que même ceux qui la critiquent sont triés sur le volet par les opérateurs de la machine à fabriquer les renommées. Il existe donc, comme on le voit pour Alain Juppé en politique, des opposants institutionnels, moins susceptibles que les autres de dire la vérité, moins coriaces, moins vertueux, moins insensibles à la flatterie, et qu'on peut donc manipuler aisément. En littérature les grands critiques de la pensée de gauche doivent avoir été de gauche, c'est plus commode, on a leur numéro de téléphone. Des gens comme Jean Raspail ou comme Renaud Camus ne sont jamais invités nulle part, ne sont guère vendus, n'ont plus d'éditeur, même si les autres, les institutionnels, leur font les poches en permanence. Il y a donc en France aujourd'hui un véritable maquis de la pensée, une résistance qui écrit et qui parle de Londres, et qui vaincra sans doute. Car l'une des raisons de son éviction des plateaux est que les temps sont mûrs, et qu'il suffirait bien souvent d'un seul entretien en direct pour que Marcel se penche vers Suzanne devant le poste en disant "il est très bien ce type-là, il faudra acheter son livre". On rêve d'un plateau composé de huit personnes qui auraient écrit sur le même sujet depuis six mois, quelle que soit leur couleur politique ou leur origine sociale. Elles essaieraient de convaincre non une poignée d'animateurs surpayés mais la France entière. Le top 10 de la pensée en France en serait légèrement bouleversé.
 
Les journaux et les associations ont beau nous expliquer sans cesse ce qui est bien ou non dans notre manière de considérer autrui, on observe, une fois de plus, que le fossé se creuse entre ce qui est bien pour tout le monde, et ce que nous pensons juste et prudent pour nous-mêmes.
 
Source  (http://www.blogdei.com/index.php/2007/07/24/2358-les-30-criteres-du-manipulateur-par-isabelle-nazare-aga )«
1. Il culpabilise les autres au nom du lien familial, de l’amitié, de l’amour, de la conscience professionnelle
 
Et pourtant l'homme d'affaires qui n'a pas de Surmoi, qui n'a plus de fortune et donc plus rien à perdre, peut faire grand mal à ses anciens amis. Incontestable populiste, ( c'est à dire avant tout issu du peuple, Marine Le Pen ne soutenant avec lui aucune comparaison à cet égard), Tapie a été personnellement et méthodiquement ruiné par François Hollande. A 70 ans le désir de vengeance est donc à peu près tout ce qui lui reste. Très lié à la Taubira (qui déteste le président pour les raisons que l'on sait), ancien passager du bateau ivre socialiste dans les années de compromission et de délire budgétaire, Tapie connaît tous les secrets de la famille mitterrandienne, notamment ceux qui datent de l'époque où Hollande passait pour un crétin paresseux et jouisseur aux yeux de ses propres amis. On va nous dire que Tapie connaît aussi les secrets de Nicolas Sarkozy mais il suffit qu'il les taise et qu'il utilise sa faconde à bon escient dans le mois qui précède l'élection.
En tout cas Bernard Tapie a intérêt à faire publier son bulletin de santé cardiaque tous les mois jusqu'à l'échéance car un infarctus est vite arrivé, et il doit regarder attentivement des deux côtés avant de traverser.
 
Christian Combaz : Egorger un otage, éventrer un ennemi, faire sauter une boîte crânienne, à froid ou à chaud, avec ou sans éclaboussement du mur voisin, ça se programme depuis plus de dix ans chez les concepteurs de jeux vidéo en baskets et t-shirts, c'est à dire qu'il y a des gens cool et souriants qui planchent dans les studios, y compris les studios français, sur la façon de représenter la cruauté et le sang  avec le plus de réalisme possible.
 
Tout le monde a eu une tante Georgette qui cherchait les miroirs en arrivant en visite, filait vers les toilettes pour contrôler sa tenue, et ne supportait pas qu'on la prenne en photo.
 
Il est inutile de s'acharner sur l'un de ces agents de l'Etat qui, plein de morgue et de froide déraison, jettent par les fenêtres un argent qu'ils ont très peu gagné, parce qu'ils n'en voient même pas la couleur tant ils ont de secrétariats pour payer à leur place.
 
Le destin prend un malin plaisir à soumettre les hommes politiques à ce qu'ils redoutent le plus: la gestion socialiste des passe-droits du roi d'Arabie en fournit un excellent exemple.
 
Il y a deux sortes de personnalités politiques qui aiment particulièrement fréquenter le monde du cinéma et des paillettes: les m'as-tu-vu et les parvenus. Nous nous garderons bien de dire si le Premier ministre, en débarquant à Cannes, fait partie des uns ou des autres, bien qu'à la réflexion on puisse être les deux en même temps.
 
En 2006 un lycéen lyonnais qui attendait le bus sous un abri au milieu d’autres voyageurs a été surpris par deux agents de police en train de cracher par terre. Les policiers lui ont infligé une amende de 135 euros pour avoir souillé « la dépendance d’un service public », mais l’affaire ne s'est pas arrêtée là.
 
Quand on contemple l’agitation médiatique avec l’œil plissé du peintre qui cherche à dégager les grandes lignes, on les reconnaît à chaque instant. Pour qui observe la ruche humaine avec froideur, les comportements deviennent de plus en plus prévisibles.
 
A l'époque de mon enfance , dans la France du Général de Gaulle, on caractérisait volontiers les gens par leur aspect. On disait par exemple ( comme on aurait pu dire de De Gaulle lui-même) « c'était un type à grandes oreilles, une voix qui commençait comme un barrissement, par de curieux aigus, et une silhouette voûtée, dont les épaules semblaient avoir un temps de retard sur les mouvements de la marche ».