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Psychotropes et extase mystique en phase terminale: tuer un patient par l'euthanasie, oui, mais lui proposer de voir Dieu avant, non.

Une mésaventure signifiante est arrivée à l'auteur, celle d'un entretien avec le Figaro relatif à son avant-dernier livre, "Tous les hommes naissent et meurent le même jour", entretien dont une version initiale a été caviardée après plusieurs heures de publication parce qu'elle faisait mention d'une substance secrétée par le corps humain, le diméthyl tryptamine

, dont il suggérait qu'elle puisse servir dans sa version de synthèse à soulager les angoisses métaphysiques chez les patients en phase terminale.

Cette molécule classée comme drogue mais connue des indiens d'Amazonie depuis des millénaires provoque chez le sujet, sans douleur ni accoutumance, une sorte de vertige intérieur qui le convainc de l'existence de plusieurs plans de réalité, et de l'existence d'un monde des significations qui rend l'étape de la mort plus sereine. Mais par un terrifiant paradoxe, notre société discute de plus en plus précisément du moyen de donner la mort aux malades en phase terminale, sans se demander si le fait de leur proposer un protocole expérimental et la visite d'un éventuel "royaume de l'Esprit" les tenterait . Tout se passe comme si le système disait aux malades et aux familles: circulez il n'y a rien à voir après la mort, la seule chose qu'on vous propose, c'est d'en hâter le moment.

Voici l'article tel qu'il est paru initialement dans le Figaro http://www.quecherchezvous.fr/2015/04/j-ai-toujours-cru-que-la-mort-etait-une-fenetre.html

Et voici sa version caviardée après deux jours sans accord de l'auteur évidemment

http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2015/03/06/31003-20150306ARTFIG00303-christian-combaz-j-ai-toujours-cru-que-la-mort-etait-une-fenetre.php