La Presse

Revue de presse III

Oliver Twist revisité par Dostoïevski
Arnould de Liedekerke, Le Figaro Magazine
1997
L'univers de Christian Combaz : la force de l'invisible, la bienveillance des morts, le rôle de l'art comme médiateur de la grâce, la puissance de l'innocence.
Laurent Dandrieu, le Spectacle du Monde


1997
Christian Combaz est l'un des rares écrivains aujourd'hui dont on puisse attendre une oeuvre, bâtie livre après livre, insensible aux futilités médiatiques et aux conformismes de l'époque.
Jean-Philippe Mestre, Le Progrès
1998
Christian Combaz se révèle comme un étonnant romancier de la compassion pour qui les désordres de notre temps ne sont jamais que des tentatives maladroires, poignantes et désespérées pour retrouver un Dieu obstinément caché.
Jérôme Leroy, La revue des Deux Mondes
1998
Une oeuvre toujours plus cohérente dans sa diversité
Laurent Dandrieu, Le Spectacle du Monde
1999
Dans Une heure avant l'éternité, Christian Combaz semble avoir voulu pousser sa démarche vers un nouveau point extrême. Nous offrant tout ensemble un époustouflant roman d'anticipation et une percutante ouvre de critique sociale, elle-même traversée en permanence d'interrogations éthiques et spirituelles.
Jean-Claude Lebrun dans l'Humanité
2003
Fils spirituel de Julien Green et de François Mauriac, Christian Combaz poursuit loin des modes une њuvre de moraliste commencée en 1979 par l'étonnant Messieurs
Jean Rémi Barland, Lire
Christian Combaz, à l'encontre d'une tendance croissante aujourd'hui, ne se contente pas de mettre en scène un fait divers somme toute banal. Il en opère une lecture ouvrant sur une multiplicité d'arrière-plans. Depuis un certain état moral de la société, alliance de rigorisme et de débauche, jusqu'au malentendu grandissant autour de l'art et de la création. La polémique autour du livre de Nicolas Jones-Gorlin, de la même façon que le procès intenté à Michel Houellebecq viennent tout récemment d'en fournir de nouvelles et évidentes illustrations.
Jean-Claude Lebrun, L'Humanité
Ecrit dans une prose d'une élégance altière, Nus et vêtus se présente comme une fable grinçante sur les dangers de la singularité, éternellement menacée par la conjuration des conformistes et des hypocrites.
Bernard Le Saux, Le Figaro Magazine
Christian Combaz est un fils spirituel de Julien Green, la spiritualité en moins; un petit-neveu de Mauriac, la liberté de langage en plus...
Michel Grisolia, l'Express
Etonnante parabole que celle de Christian Combaz. A contre-courant des modes et des idées en vogue, l'auteur de l'Eloge de l'âge nous offre un texte d'une saisissante tenue, classique et épuré.
Nicolas d'Estienne d'Orves, Le Figaro
Le temps est un juge sévère pour les écrivains. Certaines rééditions peuvent se révéler terribles, d’autres édifiantes. Si une vingtaine d’années après leur publication, les premiers romans de Christian Combaz n’ont pas pris une ride, c’est que le jeune homme qui les composa portait déjà en lui le moraliste implacable qu’il devint.
A vingt-cinq ans en 1979, il entrait en littérature avec Messieurs. Le titre annonçait la couleur si l’on peut dire, car, avec la Compagnie des ombres également réédité, ces deux ouvrages appartiennent à la manière noire de l’auteur de Nus et vêtus, et dévoilèrent un romancier gouverné par des influences plutoniennes dans sa façon de pénétrer les sous-sols de la conscience humaine, de décrire cette complexité des êtres, toujours ambivalents et inclassables. Le premier évoque une gravure à la pointe sèche, tableau d’époque au style accompli certes, mais qui aurait pu tout aussi bien se dérouler au XIXe, tant il semble contemporain d’un Balzac décrivant l’irrésistible ascension et le cynisme de la bourgeoisie parisienne dans la société post-révolutionnaire. Dans les années soixante-dix du siècle précédent, un cercle de jeunes ambitieux se lance à la conquête du monde. Parmi eux, Simon Faugier fait figure d’arriviste. Au cours d’une soirée mondaine, il rencontre l’intriguant Yves Derouvel qui va précipiter son destin en le mettant en relation avec un riche et ambigu septuagénaire. De même, dans la Compagnie des ombres, eau-forte largement imprégnée de romantisme allemand, Christian Combaz nous plonge, entre la Première et la Seconde Guerre, dans les affres d’une âme fascinée par le grand âge et découvrant ses désirs contre-nature. A travers la confession de Constantin, orphelin recueilli par l’énigmatique M. Carras dans un château de Normandie, il confirmait là sa parfaite maîtrise de la psychologie profonde des individus, de ses zones ténébreuses et de ses effrois intimes. Les cinquante dernières pages, où dans l’esprit du vieil homme à l’agonie se mêlent le passé lointain et proche, les vivants et les morts, l’Histoire et la vie personnelle, le rêve et la réalité, forment à elles seules un monument de haute littérature où l’écriture parvient à un sommet de métaphysique pure.
Après quelques romans, Christian Combaz côtoyait déjà les plus grands en se révélant l’héritier à l’élégance française d’un Julien Green ou d’un Herman Hesse. Naguère encensé par la critique avant d’en être un peu délaissé, il peut désormais être lu comme un classique.
Michaël Rabier, Valeurs Actuelles
2004
Avec «Lion ardent», le romancier a imaginé de rédiger les confessions imaginaires du père de «la Joconde».
Brillant Léonard de Vinci représente une aubaine pour les romanciers. En premier lieu parce que la légende du peintre est solidement installée, «Joconde» oblige. En second lieu, parce que les sources biographiques le concernant sont si maigres qu’elles autorisent délires et interprétations de tout crin. Un exemple parfait en est donné par le tissu de calembredaines de Dan Brown, dont «Da Vinci Code» est en train d’éclairer l’intérieur de ces chaumières modernes où les livres servent habituellement à décorer les étagères. Le roman que Christian Combaz vient de consacrer au maître italien de la Renaissance ne souffre évidemment pas la comparaison.
(...)
Le récit de Christian Combaz entend répondre à certaines énigmes du personnage de Léonard. Nous laisserons au lecteur le soin d’en découvrir les solutions. Ce que l’on peut cependant révéler ici, c’est combien l’écriture du romancier vient se mettre au service d’une narration dont les tours et détours nous font découvrir – dépourvue de toute cette quincaillerie qui alourdit si souvent ce type de récit – la fibre intime d’un artiste sans cesse confronté au doute. Vinci avait affirmé que la peinture était «cosa mentale». Christian Combaz a retenu la leçon. Et sous sa plume, soudain, Léonard se fait homme. Plus que jamais, vivant.
Bernard Geniès, Le nouvel observateur