Selon Christian Combaz, “La France de Campagnol” représente une vision spécifique de la France rurale et périphérique, celle des “gens de peu” ou des “braves gens”, souvent ignorés ou méprisés par les élites urbaines et parisiennes. À travers ses écrits, notamment dans La France de Campagnol et Gens de Campagnol, ainsi que dans ses chroniques diffusées sur TV Libertés et YouTube, Combaz dresse un portrait à la fois affectueux, ironique et critique de cette France qu’il connaît bien, lui qui vit en province depuis des décennies. Voici les principales caractéristiques qu’il attribue à cette “France de Campagnol” :
Une France enracinée dans la tradition : Combaz décrit une population dont la mémoire collective remonte à une France plus ancienne, celle de Jules Renard, Charles Péguy ou Georges Bernanos. C’est une France attachée à son terroir, à ses valeurs historiques et à un mode de vie simple, loin des bouleversements imposés par la modernité et la mondialisation.

Résistance à la modernité imposée : Cette France se distingue par son opposition aux changements perçus comme aliénants ou destructeurs de son identité. Combaz mentionne une résistance aux “délocalisations”, aux “radars”, aux injonctions de “boire avec modération” ou encore au langage politiquement correct comme “celles-et-ceux”. Elle rejette les diktats des élites qu’il accuse de vouloir sa disparition.

Un humanisme pragmatique : Contrairement à l’humanisme universaliste des Lumières, qui voit l’Homme comme une abstraction globale, Combaz met en avant un humanisme de proximité, centré sur l’attention aux proches et l’entraide concrète, comme aider un voisin en difficulté. Cette vision s’oppose à une solidarité abstraite ou mondialisée.

Une population déclassée mais digne : Il s’agit d’une France “périphérique”, celle des oubliés du progrès, que Combaz rapproche du mouvement des Gilets jaunes. Ces “déclassés” sont présentés comme résignés à un sort ordinaire, mais fiers et capables de s’exprimer avec force lorsqu’ils sont poussés à bout.

Des personnages archétypiques et hauts en couleur : Dans ses chroniques, Combaz peuple Campagnol de figures variées et souvent caricaturales, mais profondément humaines : le maire de gauche opportuniste, l’écologiste nationaliste, le vieux médecin pied-noir votant Le Pen, ou encore la “moderniste” abonnée à Canal+. Ces portraits illustrent la diversité et la complexité de cette France rurale.

Un ton ironique et pamphlétaire : Combaz utilise l’humour et le sarcasme pour dénoncer les travers de la société contemporaine et le mépris des élites envers cette France qu’il défend. Il oppose souvent Campagnol à Paris, symbole d’une France déconnectée et arrogante.

Une France qui élève la voix : Bien que souvent silencieuse et résignée, cette France, selon Combaz, est capable de se faire entendre, comme lors des Gilets jaunes. Il craint (ou espère) qu’elle finisse par se révolter contre ceux qui la marginalisent.

En somme, “La France de Campagnol” est pour Christian Combaz une métaphore de la France profonde, celle qui subsiste malgré les assauts de la modernité et du progressisme, portée par des gens simples mais authentiques, dont il se fait le porte-voix avec une plume à la fois littéraire et engagée.