Le jour de son centième anniversaire, au lieu de répondre aux toasts et aux discours par les banalités d’usage, le richissime Victor Wiegant déploie son mètre quatre-vingt dix et s’administre une dose de cocaïne sous les yeux de ses invités, avant de leur annoncer : ” Si je ne suis pas mort dans un quart d’heure, je vais passer une journée formidable. ” Il s’ensuit plusieurs mois de frasques à l’échelle de ses moyens financiers. Scandales dans les théâtres et les restaurants les plus chics, déclarations fracassantes en direct à la télévision, générosités spectaculaires, délires mystiques, fantaisies mégalomaniaques. Rien ne semble pouvoir arrêter ce vieillard qui n’a plus rien à perdre. Comme le dit le narrateur : ” Les hommes qui mesurent un mètre quatre-vingt dix n’ont pas tous de l’assurance. Les gens riches non plus et les vieux encore moins. Mais ceux qui sont à la fois grands, riches et vieux semblent avoir compris qu’ils n’ont plus de prédateurs. “