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Homosexuels ultra-conservateurs, mâles et femelles, une vérité bien embarrassante

Le nombre des homosexuels qu'on peut appeler conservateurs est écrasant depuis deux mille ans, de César à Julien Green (qui s'est rapproché du Front National à la fin de sa vie, ce qui a été très peu commenté). Les amis du Progrès ne voient que ceux qu'on ramasse dans les établissements de bains ou les pissotières quand ils ont défendu la famille comme le comte de Germiny, espoir de la droite monarchiste qui dut s'exiler vers l'Argentine où il mourut en 1898. Ils sont moins à l'aise quand il s'agit d'analyser le parcours d'Edgar Hoover qui fut un redoutable templier de la sécurité intérieure américaine et qui resta dans une prudente mais notoire intimité avec le même homme pendant quarante ans. En France si l'on cherche bien on trouvera aisément des hommes de la même notoriété, y compris parmi les militaires, les patrons du CAC 40 ou les maires, qui partagent une orientation homosexuelle sans cesser d' incarner ce qu'on appelle avec un frisson la Réaction. Les femmes en politique sont très nombreuses dans ce cas-là.

Léonard de Vinci n'aura jamais cessé de ricaner contre la dissolution des moeurs de la jeunesse à Florence, et préférait, en société, ceux qui portaient la cuirasse à ceux qui se couvraient de rubans. Des études américaines récentes, des scandales qui les ont inspirées, et dont vous trouverez la liste ici, témoignent que le désir d'une discipline, d'une règle, d'une morale s'exerce parfois au détriment de ceux dont on partage les goûts mais dont on blâme la licence. En tout cas la figure de l'homosexuel masculin compassé, mesuré, réservé, très peu révolutionnaire, traverse l'histoire et a donné notamment à l'armée française au moins deux maréchaux dont les moeurs étaient connues de leurs officiers - mais jamais commentées évidemment.