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Dans la série "comment marcher sur la tête avec grâce", la France croyait détenir le pompon après la proposition Mazetier de débaptiser les écoles maternelles, ou celle du Président de la république de faire supprimer le mot race dans la Constitution.
 
Sur un sujet aussi sensible que la représentation, devenue quasi rituelle, de la violence au cinéma et dans les jeux vidéo, le chroniqueur doit se garder d'émettre une opinion trop sévère pour ne pas être harcelé par les gardiens du statu-quo.
 
L'un des thèmes les plus éculés dans le monde politique français depuis vingt ans concerne la désinvolture, l'ironie, la galanterie appuyée, offensante, avec laquelle les hommes traiteraient les femmes, fussent-elles ultra-diplômées, phénomène attribué au machisme latin, etc.
 
J'affirme que le président de la République ne garantit plus la liberté d'expression. J'affirme qu'il l'entrave directement.
Lancée il y a deux ans, la version Internet du Figaro a connu un succès dont l'auteur de ces lignes ne peut qu'écrire qu'il y a largement contribué : il y détient, cette année, le record de fréquentation pour un seul article  (et  pour l'année dernière, il est vice-champion, même si, convenons-en, le championnat est assez dérisoire)
 
En Europe et notamment en France, on a tendance à sous-estimer gravement la mésaventure qui est arrivée à Julian Assange il y a trois ans,  à embrasser un peu vite la cause d'une Amérique qui pousse ses pions partout et qui est capable de faire extrader qui elle veut
 
Interrogé au téléphone par une journaliste de La Croix à propos de la Hongrie dans une édition récente (http://www.la-croix.com/…/Au-sein-de-l-Eglise-hongroise-l-a…), l'auteur  a vu ses propos retournés entièrement, à 180 degrés. Il s'élève contre la dénaturation délibérée de son jugement sur la Hongrie, probablement destinée à servir les convictions de la rédaction qui n'ont rien à voir avec les siennes.
 
Imaginons un instant que François Hollande se prête finalement à cette fameuse émission de M6 dont tout le monde parle et qui consiste à bavarder sur un canapé blanc avec une fille souriante. Eh bien! à supposer qu'il accepte ce qui est difficile à imaginer car il n'a même pas répondu à l'invitation, l'exercice serait un désastre. Les gens qui ont regardé le bavardage de Nicolas Sarkozy ont d'abord manifesté une curiosité de départ pour essayer de repêcher le personnage comme s'ils se souvenaient d'avoir été indulgents avec lui au début. L'exercice n'a pas été inutile. Une espèce de sincérité un peu navrée semblait l'habiter, on sentait qu'il n 'était pas fier de tout ce qu'il avait fait, on sentait qu'il aspirait à être autrement, en somme, on avait l'impression d'être en face de quelqu'un de souffrant .
 
 Il paraît que le risque zéro n'existe pas mais, à cause  de ce cliché, l'opinion publique établit une confusion rassurante entre faiblesse du risque et portée des dommages. Or il existe un cas de figure où toutes les centrales nucléaires de tous les pays se mettront en panne et donc en fusion, celui d'un accident électrique général dû à une éruption solaire exceptionnelle. On trouve partout des naïfs pour expliquer que les cuves seront protégées. Les cuves peut-être, mais pas les piscines, qui dorment dans des hangars non blindés, et au fond desquelles repose du combustible prêt à vaporiser l'eau qui l'entoure.
 
Dans le destin de François Hollande qui vivote et qui papote en politique depuis quarante ans, rien de signifiant, rien de hautement symbolique, rien qui soit digne des historiens n'est encore arrivé
 
Où sont passés les braves gens? Les vertus qu'on leur prêtait naguère étant devenues, pour la plupart, des défauts (la discrétion, le patriotisme, la naïveté, la piété, la patience, la charité, l'économie, la prudence), on se voit contraint, pour les dépeindre, de contourner leur image et de s'excuser auprès des autres, comme si la curiosité à leur sujet était une faute de goût.La référence inévitable à la chanson de Brassens révèle pourtant une évidence: s'ils n'aiment pas que l'on suive une autre route qu'eux, c'est qu'ils forment la majorité. On ne saurait être ni rebelle ni dissident en s'élevant contre des opinions minoritaires et Brassens, en laissant courir les voleurs de pommes, sait très bien que la population les voudrait plutôt voir en prison. Donc, quand il prétend qu'il ne fait de tort à personne, il fait du tort à la vérité . Et la vérité est qu'il fait du tort à tout le monde.
 
Puisque la mode est de parler de déséquilibre à propos de tous ceux qui donnent dans l'excès, la tentation est grande d'appliquer ce mot à la crise d'hystérie
 
Je respecte les choix de chacun, en tout cas ceux de gauche. La citation est extraite d'une émission de télévision de 2003. Le défaut de respect que confessait ainsi François Hollande, homme d’apparence débonnaire, envers ceux qui ne sont pas de sa famille mériterait aujourd'hui un examen approfondi puisque les premières nominations de personnages étrangers à sa tribu se font légèrement attendre. Jusqu'ici nous n'avons rien vu, et il est probable que nous ne verrons rien. La mansuétude à l'égard de l'adversaire, dont Nicolas Sarkozy s'est fait une spécialité, n'est pas très naturelle chez les Socialistes. Dans la plupart des cercles de droite, il est de bon ton de pratiquer l'ouverture, mais chez les gens de gauche on préfère vérifier le cadenas.
 
La condamnation absurde dont vient d'être victime une jeune femme à l'humour douteux semble condamner aussi toute caricature basée sur la représentation animale. Comme en témoigne ci-contre l'effigie d'Emile Zola publiée pendant l'affaire Dreyfus, portrait dont il était inimaginable, en 1910, que l'auteur fût incarcéré pour si peu, la société française est en train de faire un bond en arrière. Elle est visiblement déjà livrée à la tyrannie des juges, des délateurs de proximité, et des vertueux à la Robespierre, qui finiront comme lui. On trouvera ci-dessous un Napoléon III en vautour et un Persigny, son ministre de l'intérieur, en singe, pour l'édification des curieux et l'information des juges.
 
On se souvient du monolithe du 2001 de Kubrick, qui attire une population d'hominidés préhistoriques d'abord intrigués puis séduits. On retrouve ensuite ce monument à l'âge technologique où il fascine une poignée de cosmonautes. Enfin l'un d'entre eux, couché sur son lit de mort dans une chambre au mobilier Louis XVI, voit apparaître le même objet noir qui est le symbole d'une inconnaissable abstraction située au delà de toute expérience humaine.
 
Cher Ebay,comme tout le monde, je déplore les soucis que tu rencontres par la faute de cyber-criminels qui t'obligent à demander à des millions de clients de changer leur mot de passe.
 
On ne peut pas dire que les Femen viennent de commettre leur première erreur puisqu' elles les accumulent, mais celle qui consiste à diffuser un doigt d'honneur sur leur page facebook vaut une mention particulière tant elle relève de l'acte manqué. Elle nous indique clairement ce qui les obsède et elle désigne la nature de leur manque, contre laquelle, hélas! nous ne pouvons rien. En revanche, contre leurs exactions dans les églises, nous pourrions faire quelque chose si la justice était moins clémente et la population moins indifférente.
 
 
Dans notre société à la mémoire courte, l'imagination du futur est comme atrophiée. Pourtant le pouvoir algérien moribond (http://www.lopinion.fr/edition/international/algerie-pouvoir-en-apnee-100041) laisse présager de bien sombres heures pour la France, sur fond communautariste.
 
Pour avoir travaillé avec le très courtois Eric Laurent chez Flammarion, j'ai quelque difficulté à croire que le scénario décrit par la presse ce jeudi 27 août soit tout à fait conforme à ce qui s'est passé. Selon la plupart des dépêches en effet, le journaliste et sa collaboratrice auraient réclamé un rendez-vous pour dire au cabinet du roi "Faites attention, nous avons là un livre qui comporte une poignée de révélations compromettantes, et nous voudrions de l'argent pour ne pas le publier". C'est curieux, mais ça sent le montage dès les premières étapes du récit.