Village perché dans le sud de la France. Depuis dix-sept ans son ancien presbytère abrite un écrivain hostile aux compromis, qui s’est exilé de la capitale pour construire une oeuvre romanesque tournée vers la compassion. L’intelligence sans cesse en éveil, la curiosité toujours aux aguets, Christian Combaz vit en ermite de la création artistique. Un pari fou révélant chez cet auteur, né le 21 septembre 1954, un orgueil doublé d’un certain courage.
En effet, c’est au faîte de sa gloire, et au moment où une critique unanime le comparait à Mauriac ou à Anouilh, que, lassé du vacarme des salons littéraires, il a décidé de changer d’horizon. Ses livres corrosifs scrutent les consciences en analysant derrière les masques notre nature humaine. L’âme, les fêlures du coeur, les forces surnaturelles qui changent le cours des vies, voilà le terrain sur lequel Christian Combaz a construit ses meilleures fictions. A ceux qu’on n’a pas aimés (que Fayard réédite), Constance D. et sa suite Jours de France symbolisent chez ce styliste une farouche volonté de raconter notre époque singulière par le biais de sagas familiales où l’on mord son prochain quand il est devenu impossible de lui tendre la main.
Autrefois il écrivait Nocturne à Chantilly, une pièce de théâtre jouée à la radio par Louis Seigner où un vieil homme à l’agonie disait à un plus jeune: “Ne meurs pas c’est idiot!” C’est exactement le thème de son nouveau roman, La barque de nuit (Fayard), presque entièrement nourri de dialogues qui, feignant de raconter les derniers instants d’Alexandre Lion, grand patron d’industrie, propose un tragique huis clos familial. Le procureur général en est Valentin Dobbs, le petit-fils du vieux patriarche agonisant, qui, à dix-huit ans, agresse verbalement sa mère, furieux d’apprendre que sa naissance a été filmée en vidéo et que ses oncles en possèdent des copies.
Le narrateur Roland Dangfield est une sorte de spectre, amoureux sans retour du jeune homme. Le révélateur de terribles secrets concernant le passé du chef de famille est Edmond Loiseleur, son médecin et confident. Ce roman moderne sur l’éternel combat du bien et du mal est écrit dans une langue classique par un passionné de parapente et d’informatique, un esprit éclectique, sculpteur, peintre, musicien, expert en l’art de stigmatiser toutes les turbulences du réel.
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